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iv
 

jusqu'au bout de son attendrissement, quitte à sortir du vrai. Encore une fois, je ne critique pas, je dis ce que j'ai senti; et ma sympathie littéraire pour le romancier s'est accrue á mesure que je l'ai vu différer davantage de moi, auquel on m'avait dit qu'il ressemblait. Certes, il a une personnalité très nette, très accentuée, la floraison même de sa race et de son talent. Tout ce qu'on peut ajouter, c'est qu'il est, lui aussi, emporté dans la grande évolution moderne, c'est que le vent de vérité qui souffle en France, souffle aussi en Espagne. De lá, nos cousinages, par-dessus les frontières.

Vous vous en souvenez peut-être, mon cher confrère, nous avons causé un matin ensemble de ce souffle de naturalisme qui passe sur la vieille Europe. Partout, en Espagne, en Italie et en Hollande surtout, même en Allemagne et en Angleterre, sans compter la Russie où le mouvement a débuté, partout le romantisme agonise sous le nouvel esprit d'observation et d'expérimentation. C'est un fait, la victoire s'élargit chaque jour. Et je vous disais un de mes désirs, un de ces désirs qu'on ne réalise jamais, celui d'étudier ce mouvement, d'en chercher les causes et d'en marquer le progrès. Mais quelle besogne! Ainsi