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pandèreres du village.[1] Le jour de la festa major, elles vont dans les maisons à l'heure du dîner et demandent la permission de chanter quelques couplets; cette permission leur est rarement refusée. Les pabordesses sont ordinairement au nombre de trois, sous la protection d'une pabordessa-douairière, mariée et jouissant d'une excellente réputation dans le village. Outre les quelques pièces de monnaie qui seront versées au tronc de la chapelle de la Vierge, les pabordesses acceptent quelques petits gâteaux et un petit verre de rancio, avec l'assentiment de celle qui joue auprès d'elles le rôle d'ange gardien.
Il existe un vieux fonds de répertoire que les pabordesses passent aux camarades qui leur succèdent, car leur place n'est pas inamovible.[2] Ces

  1. Les pabordesses sont de jeunes filles désignées pour orner l'autel de la Vierge et quêter, les jours de fête, au profit de cet autel. En Cerdagne, cette quête a lieu tous les dimanches, mais avec moins d'apparat et de cérémonie que les jours de fête. La pabordessa reste au bas de l'escalier et implore la générosité des habitants de la maison par ces simples paroles ; « Hi ha pas rès per la Mare de Deu ? »
  2. Les fonctions de pabordessa durent une année. Elles étaient très-recherchées anciennement ; elles le sont beaucoup moins aujourd'hui. A Err les pabordesses refusent de jouer le pandero, et cet instrument, si intéressant à divers titres, va nous être ravi si leurs compagnes de Planès et de Vallçabollera se mettent de la grêve.